Bouillon de culture

L’apparition et la propagation du coronavirus à l’échelle mondiale interroge aussi sur les origines du virus et notamment sur le rôle du réchauffement climatique et de la mondialisation.

A des fins alarmistes, nous dirions que le coronavirus est la nouvelle Peste noire, celle qui a ravagé l’Europe du XIVème siècle (1347 – 1352) et qui décima près de 25 millions d’Européens. Naturellement, les vecteurs de propagation de la pestilence médiévale n’étaient pas identifiés comme ceux qui véhiculent le coronavirus, bien que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’interroge sur l’apparition de cas en Europe en dehors des canaux habituels de transmission (lemonde.fr : https://www.lemonde.fr/international/), mais la crise sanitaire est suffisamment grave par son étendue pour préoccuper la planète entière.

Virus et mondialisation

Pour autant, là n’est peut-être pas l’essentiel car in fine, chercheurs et biologistes finiront par trouver les moyens d’endiguer le virus. En revanche, se pose la question d’identifier les facteurs ayant provoqué l’apparition de ce virus. Et il n’est pas inopportun d’avancer la thèse du réchauffement climatique comme l’une des causes potentielles (m.reporterre.net : https://m.reporterre.net). L’augmentation globale, ici à l’échelle mondiale, des températures a possiblement généré l’apparition de nouvelles maladies ou virus jusqu’alors endormis ou inexistants en raison de températures trop froides ou de conditions biologiques inadéquates pour assurer leur développement respectif. Pour résumer, il convient alors de considérer la planète comme un gigantesque bouillon de culture où grouillent et cohabitent tout un ensemble de pathologies et de virus, déclarés ou à venir, dont l’homme serait victime sans en être la cible première ou voulue. Aussi opérer un rapprochement avec la Peste Noire de 1347 n’est il pas si aventureux que cela car au XIVème siècle l’absence de règles d’hygiène strictes, la prolifération des puces et des rats dans les villes médiévales traversées de toutes parts d’échanges commerciaux croissants et européanisés ont tous contribué à la diffusion de la maladie venus d’Orient. Il en est aujourd’hui de même avec le coronavirus encouragé par des conditions climatiques favorables et une mondialisation des échanges, notamment les flux de passagers transportés par voies aériennes qui, en toute ignorance, véhiculent le virus.

Flux et artefact

Est-ce à dire que les flux de passagers doivent cesser sine die ? Certaines compagnies aériennes ont pris cette décision mais est-ce la meilleure, en tous cas la plus efficace ? Une telle épidémie, susceptible de se transformer en pandémie, ne choisit en rien la compagnie avec laquelle voyager pour rester à quai si les vols sont annulés ! Réduisons les gaz à effet de serre dans ce cas ! L’humanité a déjà commencé mais avec moult difficultés et pour l’heure sans résultats réellement concrets. Ce trait d’humour, un brin cynique, nous renvoie à un présent qu’il sera impossible de réécrire, à savoir que la mondialisation est devenue une réalité incompressible et que le réchauffement climatique, lui aussi en cours, est aussi lié à la première. Certes, les solutions existent mais il est à considérer des plus sérieusement désormais que ce type de crises sanitaires sera de plus en plus fréquents dans les décennies à venir dessinant un nouveau paysage biologique mondial et confirmant l’idée que l’Homme reste un accident de l’Histoire de la planète, un artefact fragile et exposé à une nature qu’il a cru domestiquer mais qui lui est parfois hostile car indifférente à sa présence.

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