Le virus et l’agenda du monde

Confrontée à l’apparition d’un nouveau variant, source d’inquiétude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Humanité partagée entre la nécessité de lutter contre la pandémie et ses obligations économiques vitales, reste otage d’un variant qui dicte son agenda.

Il faut bien l’admettre : la liste des variants du coronavirus semble ne jamais connaître de fin. Et le monde, à chaque apparition d’un nouveau virus muté, à l’image du Omicron, de trembler à l’idée de devoir encore se confiner comme ce fut le cas au printemps 2020. Pour autant, si la menace reste entière devant le variant Omicron, dont on sait finalement peu de chose, la situation n’est pas nécessairement identique à celle qui prévalait il y a dix-huit mois quand la planète, sidérée et stupéfaite, se confinait pour donner l’impression d’une terre désertée par les hommes. Forts de vaccins efficaces, produits en quantité industrielle, les différents pays de la planète encouragent leurs populations respectives à franchir le pas de la vaccination, transformant même pour certains la nécessité en une intolérable obligation jugée liberticide. Plusieurs raisons expliquent la volonté des pays concernés, tous à vrai dire, à vivement conseiller la vaccination.

Nouveaux virus

Des raisons sanitaires dans un premier temps. La planète, déjà confrontée à une crise écologique à la gravité croissante et exponentielle, qui pourrait elle-aussi générer l’apparition de nouveaux virus (notamment par la fonte du permafrost dans les régions circumpolaires telles que la Sibérie russe) n’a aucunement l’intention de combattre le virus pendant encore de longues années. L’idée maîtresse étant de l’éradiquer par la vaccination de masse qui, résultats à l’appui, fonctionne. La seconde raison, liée à la première renvoie cependant à une forme de pragmatisme teinté de cynisme qui veut que l’Humanité apprenne à vivre avec le virus et ce pour des motifs avant tout d’ordre économique. Porté par une croissance quasi-inédite depuis des décennies, croissance elle-même fruit des effets que l’on pourrait qualifier positifs de la pandémie, le monde et les grandes économies qui le composent ne souhaitent en rien voir se briser le cercle vertueux d’une croissance presque inespérée. Pour autant, cette dynamique économique a un coût et la récente COP 26 organisée à Glasgow en été le témoin et la victime. Or laisser se répandre ce nouveau variant pourrait effectivement enrayer le cycle économique mondial amorcé et que nombreux sont soucieux d’exploiter pour les années à venir.

Solidarité

La question qui se pose désormais est donc de savoir si, toute munie de vaccins qu’elle soit, l’Humanité, saura dépasser ses craintes et faire preuve d’une solidarité mondiale ? D’aucuns, parmi les plus optimistes, l’affirmeront sans débat, arguant du fait qu’il est dans la nature de l’homme de domestiquer son environnement et qu’une action mondiale sera la seule réponse à la pandémie, ce qui est objectivement juste. D’autres, plus pessimistes, se réfugieront derrière les expériences passées, où terrassée par des épidémies de peste ou de choléra, l’Humanité a vu les populations que la composent drastiquement se réduire, faisant passer la question de la solidarité au second plan. Pour l’heure, soucieux de contenir le variant Omicron sans altérer l’activité économique, les différents pays de la planète optent pour des restrictions raisonnables et prudentes, loin de celles qui avaient présidées au printemps 2020, mais dont on ne sait sur quelles autres mesures elles pourraient déboucher. Car c’est seulement l’évolution du variant qui le décidera, comme souvent depuis bientôt deux ans, lui qui dicte l’agenda du monde.

En arriver à ce stade…

Devenue incontrôlable, la violence qui gangrène les rencontres de football professionnels appelle à s’interroger sur les causes qui la génère.

La flambée de violence qui gangrène les tribunes des stades de football lors des rencontres de championnat de Ligue 1 paralyse clubs et instances dirigeantes. Mais passé le constat d’une dégradation de l’atmosphère des rencontres, se posent les raisons de tels incidents.

D’ici quelques semaines, voire quelques mois, les plus brillants sociologues et psychologues auront analysé les raisons sensées expliquer la flambée de violence qui gangrène les stades de football et plus particulièrement les rencontres professionnelles du championnat de Ligue 1. Ainsi, les derniers évènements en date, à savoir ceux qui ont amené à l’interruption définitive du match opposant l’Olympique de Marseille à l’Olympique Lyonnais le 21 novembre, viennent allonger une série déjà longue d’incidents à l’endroit des joueurs, quel que soit le club pour lequel ils évoluent. Au-delà de cette réalité qui interroge aussi sur la sécurité dans les stades pour les joueurs mais aussi pour les spectateurs venus paisiblement assister à une rencontre sportive, il convient surtout de s’arrêter, avant les sociologues, sur les motifs qui amènent ce type de supporteurs, qui n’en ont que le nom, et les raisons qui les poussent à de telles violences. D’aucuns, et de manière justifiée, parleraient de bêtise. Certes mais le terme est trop générique pour servir de seule explication.

Identitarisme et flux financiers

Jalousie sociale éprouvée à l’encontre de sportifs professionnels rémunérés dans des proportions et des volumes que ces mêmes supporteurs ne peuvent imaginer, même espérer percevoir dans leur existence ? Haine de l’équipe adverse et des joueurs qui la composent ? Forme d’identitarisme incarné dans l’équipe qu’ils supportent ? Les explications se multiplient sans qu’aucune ne s’impose clairement au point de former un ensemble de raisons dans lequel chacune se dispute. Pour autant, se pose désormais la question de la sécurité dans les enceintes sportives qui, force est de le constater, sont fréquentées par des individus qui n’y ont absolument pas leur place. Car cette avalanche de violence, qui salit le football autant qu’elle agit tel un répulsif à l’endroit d’un sport déjà décrié pour les flux financiers qu’il génère, renforce l’idée que le football contemporain se veut consubstantiel d’agitations et de heurts. Et il serait difficile de contester cette réalité au regard des ultimes agressions survenues ces dernières semaines. Alors que faire ? Interdire l’accès au stade à certains individus ? La solution n’est que ponctuelle car il seront remplacés par d’autres. Réduire les flux financiers dans le sport professionnel et le football en particulier afin de relativiser les enjeux ? Mais les défenseurs du professionnalisme répondraient que le football est aujourd’hui devenu un pan de l’économie mondiale via la notoriété commercialisée des clubs à l’audience internationale.

Faiblesse intellectuelle et vies insipides

Il est à craindre en revanche que cette violence ne soit que le reflet de celle qui prévaut dans le monde occidental depuis plusieurs décennies et qui se trouve décuplée pour de multiples raisons. La faiblesse intellectuelle de certains supporteurs qui voient dans le football professionnel un exutoire, facteur de reconnaissance sociale et d’aisance financière peut, avec précaution, être avancée comme un premier champ d’explication. Ainsi, incapables dans leurs propres vies, transparentes et insipides, d’attirer l’attention dévolue aux sportifs professionnels, ici de football, ces mêmes supporteurs expriment leur aigreur et leur frustration par une violence gratuite, facile et vécue comme une fierté. Plusieurs moyens existent cependant pour essayer de lutter contre ce fléau. L’éducation apparaît comme le premier rempart, celle-ci permettant à l’individu de prendre tout le recul nécessaire sur la réalité sportive et économique que le football professionnel englobe. Pour autant, si l’éducation est un rempart, celle-ci ne pourra cependant rien contre la bêtise et l’ignorance de certains supporteurs véritables verrues à toute pratique sportive.

L’Union européenne dans le mur

Face à une pression migratoire aujourd’hui exprimée sur sa frontière orientale, l’Union européenne se retrouve encore une fois confrontée à ses contradictions dans un jeu géopolitique mené par Vladimir Poutine toujours plus cynique.

En décidant la construction d’un mur entre sa frontière et la Biélorussie, la Pologne, illustre tous les paradoxes et toutes les ambiguïtés de l’Union Européenne face à la question migratoire. (lexpress.fr : https://www.lexpress.fr/actualite/monde) Car, même si en l’état, la crise en question est en sous-main agitée par la Russie et Vladimir Poutine, afin de semer plus encore la zizanie au sein de l’Union, l’afflux de réfugiés à la frontière biélo-polonaise pousse Bruxelles dans ses retranchements. Officiellement terre d’accueil et de partage, l’Union Européenne se voit ici confrontée à des nécessités, en tous cas présentées comme telles, de sauvegarde de son territoire, arguant du fait que ces réfugiés ont vocation à repartir dans leur pays d’origine car rien ne peut les attendre dans l’Union européenne. Terre cible de migrants désireux d’échapper à des conditions de vie indignes et à des existences précaires, régulièrement amenée à gérer des flux par les voies méridionales de son espace (Espagne et Italie) ou septentrionales (Nord de la France), l’Union européenne ne sait plus désormais comment aborder la question si ce n’est en cautionnant la position polonaise de construire un mur entre son territoire propre et la Biélorussie, ce qui revient à dire un mur entre l’Union européenne et la Biélorussie, accessoirement satellite de la Russie.

Murs et instrumentalisation

Il n’est d’ailleurs pas inutile de s’arrêter sur cette volonté, quand les peuples se sentent menacés, qu’ils le soient réellement ou pas, de recourir à un mur pour se protéger. Athènes, au Vème siècle av. J.-C. construisit elle aussi un mur allant de la ville au Pirée pour la protéger en cas de siège ou de guerre, l’Allemagne de l’Est vit s’ériger une nuit d’août 1961 un mur coupant Berlin en deux quand l’empereur romain Hadrien, au IIème siècle après J.-C. fit construire une muraille éponyme dans le nord de l’Angleterre pour protéger l’Empire des Scots, redoutables guerriers celtes opposés à l’omnipotence romaine. L’Histoire regorge d’exemple et la décision polonaise s’inscrit dans cette veine où coulent tout à la fois la peur d’une submersion et la volonté de protéger leur territoire. (cafes-thucydide.com : http://cafes.thucydide.com/Les-murs-dans-l-histoire.html) Pour autant, que ce soit dans l’Antiquité ou dans un passé plus récent, la question relative à la construction d’un mur ne peut s’appréhender que dans une optique géopolitique. Instrumentalisés à des fins purement et bassement politiques, au point d’en confiner au cynisme le plus glacial, la misère et le désespoir qui animent ces réfugiés ne sont en rien considérés comme tels mais écartés pour ne voir en eux qu’un moyen de pression visant à déstabiliser l’Union européenne, prise en étau entre ses fondements humanistes, ses réalités politiques, économiques et diplomatiques. Ainsi, en imaginant l’Union européenne comme une entité unique, défaite de frontières souveraines qui organisent chaque nation la composant, commence à se détacher le voile d’une matérialité il y a longtemps décrite par Tocqueville qui voulait que la politique extérieure des Etats était commandée par leur politique intérieure.

Espace et cynisme

Conscient de cela, la Russie et la Biélorussie savent par un jeu habile et pervers renvoyer l’Union à ses contradictions d’autant plus criantes en temps de pandémie car dans l’obligation de limiter les flux à des fins sanitaires, même si cette nécessité peut aussi servir de prétexte crédible. Pour autant, les Etats auront à terme raison de la pandémie et viendra le jour où il sera malaisé de se réfugier derrière elle pour justifier la fermeture de l’espace européen. Mais à Moscou et à Minsk, d’où partent les oléoducs remplis de gaz, si vitaux pour l’Union européenne, la question sanitaire ne semble pas être une préoccupation essentielle. Vladimir Poutine, agacé par la présence de l’Union Européenne à ses portes, via la Pologne, et par le traitement accordé à Alexandre Loukachenko, son allié biélorusse, par les Européens, prompts à le stigmatiser au nom de droits de l’homme bafoués, s’amuse avec cynisme, devant la situation, sachant pertinemment qu’aucun membre de l’Union n’osera décrocher son téléphone pour le tancer vertement. De son côté, Bruxelles au fait de la situation, laisse discrètement la Pologne construire son mur en protestant pour la forme contre les agissements d’Alexandre Loukachenko, tout en sachant les frontières de l’Europe de l’Est sont aussi poreuses que celles du sud et qu’il sera difficile, pour ne pas dire impossible d’entraver les flux migratoires, même en se claquemurant derrière de prétendues frontières hermétiques.

Un secret de Polichinelle

Dans un suspense qui tourne à l’évidence, le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour trace son chemin à travers une classe politique terrorisée par sa percée alors que tous les indices concourent à une future candidature de celui-ci.

Il est des suspenses haletants, d’autres qui se veulent intenables et qui tiennent in fine du secret de Polichinelle, éculé et pathétique. Ainsi pourrait-on qualifier celui qui entoure la possible candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle. Il n’est pas ici question de revenir sur la teneur du discours de l’ancien journaliste mais plutôt de s’attarder sur les raisons qui aujourd’hui concourent à sa future candidature. Indépendamment de propos tapageurs, polémiques, sexistes, misogynes et xénophobes où l’approximation et la déformation historiques se disputent avec une exagération grossière de phénomènes sociaux mal appréhendés dont le seul objectif est de péniblement crédibiliser une thèse générale fondamentalement creuse et erronée, la non-campagne, mais qui en a pourtant tous les aspects, d’Eric Zemmour tend à surfer sur la vague d’une potentielle candidature. Et l’homme de s’en amuser avec cynisme et mépris.

Auteur en tournée

Affolante pour la droite libérale et républicaine, épineuse pour l’extrême droite qui s’est trouvée un rival idéologique, effarante pour la gauche en mal de reconnaissance dans les couches sociales modestes habituellement tournées vers elle, cette potentielle candidature n’est pas pour déplaire à l’intéressé qui sait combien la non-officialisation de sa position lui est toujours plus profitable. Car s’il est difficile d’attaquer un auteur qui, de salons du livre en séances de dédicaces, d’interviews agitées en témoignages sulfureux défend son dernier opus sans jamais donner d’indication ou de signes interprétables comme le témoin d’un début de campagne ou de candidature, il est plus aisé de s’attaquer à un candidat déclaré. Pourtant à ce jour, il apparaît évident que l’ancien journaliste du Figaro revêt tous les atours d’un futur candidat et ce pour plusieurs raisons. Point d’informations exclusives mais simple déduction au regard des évènements qui se multiplient. Plusieurs raisons travaillent donc à cette candidature. La première est que si Eric Zemmour ne se déclarait pas, alors sa popularité et sa notoriété s’évaporeraient sans autre forme de procès. Ne nous y trompons pas, la fascination malsaine qu’exerce actuellement Eric Zemmour tient tout autant à un discours prétendant refléter l’état psychologique et social de la nation qu’à l’ambiguïté qui entoure sa potentielle candidature.

Pourfendeur de système

A défaut, Eric Zemmour retomberait dans une forme d’anonymat flasque et mou pour redevenir le trublion médiatique qu’il a toujours été alors que ce rôle ne semble plus lui convenir, celui-ci aspirant à une autre dimension. Deuxième raison qui pousse l’homme à se déclarer, le risque de perdre tout le crédit politique relatif acquis, ou supposé comme tel, au cours des derniers mois, au péril, en cas de non candidature d’être affublé de tous les qualificatifs désignant les veules et les pleutres. Or, le discours défendu par Eric Zemmour tend à le présenter comme le pourfendeur d’un système, à ses yeux vicié et obsolète, que lui seul est capable de régénérer. Troisième raison enfin celle qui relève de l’ego de la personne. Cet ego surdimensionné associe vanité et prétention de croire que la nation, présentée par Eric Zemmour comme assiégée et accablée par la pire des adversités, attend son homme providentiel, lui en l’occurrence. Au vue de ces trois raisons qu’il appartiendra à chacun de contester, d’agréer ou de compléter, il semble désormais clair que l’homme en question se portera candidat à la présidence de la République, convaincu de la pertinence de son combat perçu comme une mission salvatrice. Une dernière question s’impose désormais. Ces quelques lignes se révèleront-elles divinatoires ? Il ne reste qu’à attendre…

La Nature de l’Homme

Si l’ensemble des pays participants à la COP26 s’accorde sur la nécessité d’agir au regard de l’urgence climatique, l’enjeu du sommet relève plus de l’obligation d’élaborer un texte d’action commun, acceptable et réalisable par tous, que dans un constat dépassé et connu de tous de la situation environnementale.

Alors que se tient à Glasgow (Ecosse) jusqu’au 12 novembre la conférence internationale sur le climat (COP 26) d’aucuns s’interrogent sur ce qui a été fait ou sera fait pour limiter la hausse des températures mondiales afin d’éviter une situation climatique mondiale irréversible. Et si ces interrogations sont légitimes, la question à poser cependant n’est pas tant de savoir ce qui été ou sera fait mais plutôt de savoir qui aura envie de faire quelque chose. Il apparaît désormais bien inutile, et au demeurant bien hypocrite, d’administrer les bons et les mauvais points à telles ou telles nations qui brillent par leur action en faveur du climat (lemonde.fr : https://www.lemonde.fr/planete/article). Tout au plus peut on louer leur implication qui témoigne de leur prise de conscience et de leur volonté d’agir. Mais sur près de deux cents pays réunis en Ecosse, il faut admettre sans fard et sans détour que hormis de fracassantes et catastrophiques déclarations entendues par un auditoire poli et silencieux associées à de timides déclarations d’intention, c’est bien la volonté d’agir qui manque à ce jour. Dédain pour la cause environnementale ? Sous-estimation de l’urgence climatique ? Voilà deux questions qui pourraient expliquer la discrétion des pays représentés mais qui finalement ne figurent qu’en dernière place dans le classement de l’inertie de ces mêmes nations.

Révolutions vertes et monde post-industriel

La réalité est tout autre et la flambée, entre autre, des prix des énergies fossiles, en sont la parfaite illustration. Les pays développées, essentiellement occidentaux ou situés dans l’hémisphère nord, ne peuvent, en l’état, se permettre d’amorcer de révolutions vertes. Si les Etats-Unis, l’Europe et la Chine représentent à eux trois la moitié des émissions de gaz carbonique sur la planète (soit les trois zones commerciales mondiales majeures Europe – Etats-Unis – Façade asiatique), tous trois savent que leur prospérité commune et individuelle repose sur des logiques et des mécaniques industrielles carbonées et qu’engager un processus de transition écologique, même limité, serait porteur de ruptures économiques extrêmement risquées. Evoluant dans un monde post-industriel, où l’industrie lourde a cédé le pas à une tertiarisation des économies doublée d’une domination croissante des nouvelles technologies de l’information et de ses porte-étendards (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), les grandes puissances économiques mondiales se retrouvent acculées à un ensemble de réalités qui mettent en balance leur survie et celle de la planète, sachant que l’avenir de la seconde conditionne celui de la première.

Sacrifice et réponse

Plus qu’un nœud gordien, il s’agit très certainement du pire dilemme que l’Humanité ait jamais eu à trancher. Et pourtant, il faudra choisir ! Mais ce lourd sacrifice, et il l’est, renvoie l’Homme dans ses retranchements ultimes et vitaux, affranchis de tout confort prompt à garantir une existence bercée au rythme d’un progrès technique plébiscité mais ô combien destructeur d’un point de vue environnemental. Aussi, qu’attendre de ce sommet ? Les plus optimistes avanceront qu’un compromis sera trouvé ; les plus pessimistes que le point de non-retour est déjà atteint. Inutile encore de croire que la vérité est entre les deux. (lesechos.fr :https://www.lesechos.fr/monde) Car si une réponse à l’urgence climatique doit être proposée, elle doit être conçue pour et par tous, pays développés et non développés, chacun ayant des intérêts différents, parfois divergents voire opposés. C’est peut-être là que réside le véritable enjeu de ce sommet qui pour l’heure n’aura jamais fait qu’enfoncer des portes ouvertes. Elaborer une réponse commune dans un monde divisé, aux écarts de développement tels que pour certains la question climatique passe au rang des préoccupations secondaires, voire tertiaires. Faut-il les en blâmer… ?