L’Homme est seul

solitude
Dans un un univers physique pour l’heure fini, l’humanité a oublié de lever la tête pour renouveler sa pensée pour finalement s’appauvrir intellectuellement.

Confronté à un univers physique fini, l’humanité s’est enfermée dans des schémas artificiels pauvres où dominent confort et matérialisme. Au point d’oublier que l’essence de l’Homme est de scruter l’horizon. Et aujourd’hui, il est seul.

La question taraude les astrophysiciens depuis des décennies. Sommes-nous seuls dans l’Univers ? La question pour l’heure sans réelle réponse pourrait aussi ronger philosophes et penseurs. Pourquoi donc ? Parce que plus que de solitude physique qui ferait de lui un cas unique dans l’Univers, presque un accident historico-biologique (s’il ne l’est pas déjà) l’Homme semble souffrir de solitude intellectuelle. L’état du Monde actuel ne pousse guère à l’enthousiasme et à quelques jours, à titre d’exemple, de l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis ou après les propos de de Bachar El-Assad sur la guerre et la mort, rien ne semble prouver que l’Humanité soit guidée vers les chemins de la grandeur. Un constat rapide s’impose : l’Homme est pauvre et indigent intellectuellement ou l’est-il progressivement devenu. Certes, et à raison, d’aucuns objecteront que celui-ci a créé, innové, généré pour son bien et celui de ses semblables inventions, progrès et autres avancées fondamentales. Mais est-ce que tout cela a été suffisant pour donner une impression globale de grandeur ? La question se pose et ce ne sont pas ces lignes qui prétendront y répondre, tout au moins, essaieront-elles d’alimenter le débat, à condition qu’il existe déjà.

Débat appauvri

Pourquoi l’Homme est-il si seul ? D’abord, une explication physique. Nous n’avons pas trouvé d’autres intelligences comparables ou supérieures à la nôtre qui pourraient stimuler notre créativité technique ou cérébrale. Un défaut d’altérité serait donc à l’origine de cet appauvrissement global. Ensuite, puisque nous évoluons sur une planète dont la taille se réduit tous les jours en raison des performances des nouvelles technologies qui nous affranchissent du temps et de l’espace, nous nous sommes progressivement libérés de la contrainte spatio-temporelle qui pouvait par le passé être source de créativité. Concrètement, l’immédiateté a rompu le charme, le plaisir ou la nécessité de la recherche, de l’imagination et de la réflexion. Troisième point, l’appauvrissement du débat, gagné par une médiocrité lancinante (il suffit pour s’en convaincre de lire ou entendre les discours des élites ou prétendues comme telles) est aussi lié à une forme de consanguinité intellectuelle où se retrouvent sans cesse les mêmes débats, les mêmes questions, les mêmes interrogations et souvent les mêmes réponses. Pour s’en convaincre et sans user à nouveau de l’argument du débat politique, lisons les programmes électoraux des candidats à l’élection présidentielle, relisons le programme de Donald Trump ou les délires identitaires des populistes qui fleurissent un peu partout et qui trouvent des oreilles attentives et bienveillantes pour les écouter.

Pieds et horizon

Tout cela n’est-il pas la preuve d’un appauvrissement du discours, des ambitions, des envies d’un peuple mondial qui semble s’être confortablement rangé derrière un modus-vivendi où règne en maître le matérialisme le plus primaire ? « Insultant ! Dément ! » crieraient certains à la lecture de ces lignes mais n’y a-t-il pas, qu’on le veuille ou non, une réelle carence de la pensée et ce à l’échelle mondiale ? Enfermé dans son monde physique, la Terre, et un sur-monde qu’il s’est artificiellement créé, les différentes sociétés dans lesquelles chacun évoluent, l’Homme s’est peut-être détaché de ce qui nourrissait son ascension et sa progression, à savoir l’envie de dépasser sa condition en imaginant un autre avenir. A trop regarder ses pieds, l’Homme a oublié de lever la tête et de scruter l’horizon. Alors aujourd’hui, l’Homme semble bien seul dans cet univers froid et silencieux. Sur Terre, où le ciel bleu domine, il erre plus qu’il n’avance, il suggère mais ne pense pas. Bref ! Il tourne en rond ! Et le tour n’est pas prêt de s’achever, car pour information, la Terre est ronde ! Passé ce trait d’humour (fumeux certes), persiste un constat : à l’excellence nous avons choisi la médiocrité et la facilité. Chemin plus court et moins chaotique mais qui ne mène nulle part. Car aujourd’hui, l’Humanité a besoin d’espérance et non d’impasses à répétition.

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